Si cette crise a profondément chamboulé l’économie de l’officine, elle a également mis en évidence de nouveaux comportements des patients auxquels la pharmacie doit répondre.
Le premier constat est que les patients ne se déplacent plus ! En tout cas, ils ne se déplacent plus comme avant. Ce qui soulève quelques interrogations… Un certain nombre d’entre eux ont préféré, pendant le confinement, interrompre leur traitement plutôt que se déplacer à la pharmacie. La peur du COVID a-t-elle pris le pas sur la volonté de se soigner, ou pire, l’idée qu’on peut « se passer » de son traitement est-elle ancrée chez nos concitoyens ?
Le pharmacien a un rôle indispensable à jouer en matière de prévention et notamment pour rappeler l’intérêt thérapeutique des traitements, le bon usage des médicaments, les dangers de la iatrogénie et l’importance d’être compliant.
La crise a montré également la nécessité de mettre en place la livraison des médicaments à domicile, le click and collect, le suivi des patients, la PDA ou la téléconsultation. Face à ces défis l’UNPF demande que les télésoins pharmaceutiques se développent et soient reconnus, même pour le premier entretien.
Alors, tous ces services déjà réalisés par de nombreuses pharmacies et proposés gratuitement pendant la crise, vont-ils devenir la norme ? Cela fait longtemps à l’UNPF qu’on parle de l’importance de développer les services aux patients, mais il semblerait qu’il y ait urgence.
En période de confinement, les autorités ont pu s’appuyer sur le pharmacien pour assurer la santé publique en ville : gestion des patients, des masques, renouvellement des ordonnances, portage des médicaments …Que fait-on maintenant ?
Faut-il renforcer les prérogatives du pharmacien ? Rémunérer les services rendus aux patients ? Lui permettre de communiquer plus librement sur les services qu’il propose ?