En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies destinés à réaliser des statistiques de visites. 

Promouvoir un exercice libéral et responsable

L’UNPF appelle au renouveau du syndicalisme officinal : Création d’une structure fédérant les énergies d’avenir de la profession

L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) prend part, aux côtés de l’Union des Groupements de Pharmaciens d’Officine (UDGPO) et des autres forces vives qui le souhaitent, à la création imminente d’un acteur syndical innovant au service des pharmaciens.
 
Pour le moment dénommé Union des pharmacies groupées de France (UPGF), ce syndicat mixte aura pour particularité de fédérer à la fois des organisations et des pharmacies d’officine, au nom d’un même combat : redonner un avenir à l’officine. Comment ? En rénovant le jeu syndical aujourd’hui sclérosé. En disant « non » aux petits arrangements avec les autorités, conduisant à des pseudo-victoires qui sont des jeux de dupes.
 
Unir la profession ne veut pas dire l’enfermer dans un seul moule majoritaire, mais défendre sa pluralité, avec ambition et fermeté, pour qu’elle puisse vivre libre. Cette liberté passe par une rémunération plus diversifiée qu’aujourd’hui, un cœur de métier rentable, des missions réellement valorisées et la possibilité de transmettre, aux pharmaciens de demain, des outils de travail qui aient encore de la valeur !
 

Cette initiative naît de plusieurs constats et d’un déclencheur :

  • Premier constat : les pharmaciens sont déçus. Une grande partie des officinaux ne trouve pas, aujourd’hui, de réponse syndicale à ses attentes. Face au ras-le-bol, au mal-être, à l’effritement des ressources, où est le nouveau souffle ? Face à l’élargissement (légitime et souhaitable) du métier, où est le rééquilibrage économique ? Au contraire, les responsabilités du pharmacien se multiplient et ses moyens s’amenuisent. Et une foule silencieuse de consœurs et de confrères se sent déçue et insuffisamment soutenue.
     
  • Deuxième constat : la pharmacie est plus forte quand les groupements le sont. La majorité des officines, pour se développer, mettre en place les nouvelles missions et préserver leur marge, ont pu s’appuyer sur les groupements. Ce n’est pas un hasard si 94% des titulaires[1] adhèrent à un groupement et que 98% en sont satisfaits, tant les services rendus par ses structures facilitent leur exercice, leur gestion, leur développement. Des avancées majeures pour la reconnaissance du pharmacien et de sa place dans le parcours de soins sont par exemple à mettre au crédit de l’association PHSQ et de ses groupements partenaires, engagés dans la démarche qualité et le projet OSyS. Les associations de groupements ont par ailleurs œuvré avec succès pour protéger le réseau des offensives de Leclerc et des plateformes européennes de vente en ligne. En retour, les groupements sont bien peu associés à des chantiers qui engagent pourtant toute la profession.
     
  • Un élément, enfin, a mis le feu aux poudres. Il s’agit de l’éclatement de l’Intersyndicale dès sa première “victoire” obtenue le 7 octobre : le rétablissement pour 3 mois du plafond des remises génériques à 40% et l’ouverture d’un chantier de refonte de la rémunération officinale, avec le concours de l’Igas et de l’IGF investis d’une mission « flash ». Ne nous leurrons pas : le contexte reste à haut risque. Les mobilisations du 30 mai 2024 pour le maillage et des 16 août et 18 septembre 2025 pour les remises n’ont permis d’écarter que temporairement des dangers majeurs pour la profession et n’ont obtenu aucune avancée.
 
Ces succès d’étape ne devraient qu’inciter à se mobiliser encore plus forts et unis, au cours de ces trois mois de réflexion en cours sur l’avenir économique de l’officine ! Au lieu de quoi les deux premiers syndicats poursuivent l’aventure seuls. Et, sans concertation aucune avec la profession, le président de la FSPF a avancé des pistes de travail qui constituent pour nous une ligne rouge absolue, se disant favorable, dans une interview au Quotidien du Pharmacien[2], au principe d’un modèle de rémunération « tout honoraires ».
 
Même nuancée depuis, même caressée en rêve, cette idée tend un énorme piège, esquissant la possibilité d’une décorrélation totale entre la rémunération du pharmacien et le médicament. Un tel renoncement au modèle libéral ferait du pharmacien un fonctionnaire, et de son fonds de commerce une coquille vide sans valeur. Les revenus issus de remises négociées avec les génériqueurs seraient transformés en revenus figés par l’État, puisque l’expérience montre que les honoraires ne sont jamais ou trop peu valorisés. Le destin économique du pharmacien serait tout entier suspendu aux ressources d’une Sécu au bord de la faillite.
 

Un appel à bâtir l’avenir ensemble

 
Il y a pourtant tant d’autres voies à ouvrir pour diversifier et accroître les ressources de l’officine, pour construire notre avenir plutôt que de le subir ! C’est l’objectif de cette nouvelle structure, qui n’est pas là pour diviser mais montrer qu’un autre avenir est possible ; ne pas se contenter d’honoraires qui s’empilent et qui stagnent ; oser dire que la valeur de l’acte pharmaceutique ne peut pas se situer à moins de 15 euros hors inflation ; et renverser la table quand les jeux sont faussés.
 
Nous souhaitons fédérer les bonnes volontés, les entrepreneurs de la pharmacie, les passionnés de leur métier et des nombreuses façons de l’exercer, de le rendre attractif et de le faire rayonner, que ce soit à travers la PDA, la préparation magistrale, la pharmacie clinique... Ne nous laissons pas déposséder de notre avenir, bâtissons-le ensemble, pour que la prochaine convention nationale redonne un élan de 50 ans à notre profession. Redevenons acteurs de notre métier !
 

Mardi 28 octobre 2025
Inscription à la newsletter
Je m'abonne
Adhérez / renouvelez votre adhésion
de votre soutien dépendent nos actions