Une fois encore, les pharmaciens sont considérés comme une variable d’ajustement par le gouvernement. Après 20 mois de combat acharné contre la propagation du virus, ils doivent faire face aujourd’hui à la concurrence de la GMS sur les autotests.
L’organisation de la pénurie des autotests, au moment où la population française en avait le plus besoin, débouche désormais sur une autorisation à les vendre. Pourquoi le gouvernement autorise-t-il une telle brèche dans le monopole pharmaceutique ? Certainement pour remercier notre profession d’avoir répondu présent depuis le début de la crise et d’avoir fait preuve d’un engagement sans faille dans la vaccination en assurant les deux tiers des injections en ville.
Si la fatigue se fait de plus en plus sentir au sein de nos équipes, c’est aujourd’hui la colère et l’incompréhension qui prédominent !
Va-t-on continuer à jongler au quotidien entre les ruptures de stock, le manque de ressources humaines, l’exode des équipes en centres de vaccination où la rémunération est supérieure alors même que les négociations conventionnelles en cours ne laissent présager aucune prise en considération du travail des pharmaciens ?
Il est grand temps d’agir et de faire entendre notre voix ! Jusqu’où êtes-vous prêts à aller ?