Un texte à paraître prévoit une rémunération du pharmacien à hauteur de… 2 euros pour effectuer et interpréter le test sérologique rapide en officine. L’enjeu : savoir si une seule dose de vaccin peut suffire. L’UNPF juge ce montant indigne et appelle la profession à se mobiliser pour une juste reconnaissance de cet acte.
Le retour à la vie normale au 1er septembre dépend de la généralisation de la vaccination et de la juste utilisation des doses. Personne ne le conteste. Le test sérologique rapide (Trod) est l’instrument préconisé par la Haute Autorité de Santé (voir le communiqué du 3 juin) pour établir si le candidat au vaccin a déjà été infecté par le Sars-CoV-2. Si c’est le cas, une seule dose suffirait au lieu des deux normalement préconisées pour les vaccins à ARN messager (Pfizer BioNTech et Moderna) et l’AstraZeneca.
Les pharmaciens qui n’ont pas hésité à dispenser gratuitement les masques et qui ont réalisé 80% des tests antigéniques sont naturellement volontaires pour s’engager dans la réalisation de ces Trod. Mais ils ne peuvent accepter un quasi-bénévolat pour cet acte, qui engage leur responsabilité ! Réaliser un test même « rapide » requiert de prendre son temps, de l’expertise, un espace adéquat (qui ne pourra servir à autre chose, vacciner par exemple) et de plus génère des déchets de soins à risques infectieux (DASRI). Non seulement cette rémunération est inacceptable, mais elle risque d’être contreproductive puisque les pharmaciens ne pourront pas effectuer et interpréter ces tests sérologiques à perte.
Nous appelons les autres syndicats et toute la profession à faire savoir leur mécontentement, à se mobiliser contre une tarification insoutenable et humiliante et réfléchir aux mesures à prendre à l’égard de cette situation.