Le contexte démographique, lié aux départs des baby-boomers, favorise le marché des cessions d’officines qui affiche une hausse consécutive depuis 3 ans. Désormais corrélé à la rentabilité, le coût d’acquisition d’une pharmacie affiche de grandes disparités selon les régions, les typologies, mais surtout la taille des pharmacies. Les pharmacies dont le chiffre d’affaires (CA) est inférieur à 1,2 millions€ se revendent à environ 61% du CA HT, alors que celles dont le CA est supérieur à 2 millions€ sont valorisées en moyenne à 85% du CA HT.
Autre donnée essentielle, l’apport personnel nécessaire pour s’installer est toujours plus important : environ 20% de la transaction. Or, le risque d’une installation est bien réel : les nombreuses baisses de prix, remise en cause de la ROSP, manque de visibilité des politiques de santé… rendent la prévision du chiffre d’affaires et la capitalisation incertaines.
Dans cet environnement, les plus petites pharmacies (inférieures à 1 million€ de CA) peinent à trouver des repreneurs, quand certains fonds d’investissement n’hésitent pas à surpayer des officines plus importantes avec pour seul objectif, une rentabilité financière. Dans les deux cas, l’objectif de santé publique n’est plus assuré.
Pour stabiliser le maillage et assurer l’accès aux soins pour tous, l’UNPF s’engage pour aider les pharmaciens qui manquent d’apport personnel pour s’installer. Plateforme de financement participatif initiée et coordonnée par l’UNPF, la FSPF et Interfimo, Pharmequity est accessible à l’ensemble des pharmaciens d’officine. Elle permet d’assurer l’indépendance du modèle des pharmacies françaises en finançant et sécurisant la transmission des officines.