Plus qu’une épidémie, cette crise ébranle tous les pans de notre société : croyances, habitudes, remise en cause de notre système de santé … C’est pourquoi, l’UNPF souhaite en tirer un bilan pour l’officine afin de proposer des évolutions (ruptures) concrètes et durables pour la profession à la rentrée.
La cacophonie est bien le premier mot qui nous vient à l’esprit quand on repense à la façon dont nos autorités de tutelle ont géré les « armes » censées protéger la population contre le virus.
Les pharmaciens ont d’abord dû faire face à la pénurie et gérer le nombre croissant de patients en quête de masques ou de gels…, puis ils ont ensuite fait face à l’absurdité. Les arrêtés concernant les modalités de fabrication des solutions hydroalcooliques ou la fixation des prix des gels et solutions se sont enchaînés à une vitesse vertigineuse. L’un venant contredire l’autre à quelques heures d’intervalle. Les masques, interdits de vente en officine, étaient disponibles en GMS ou chez la voisine couturière. Enfin, les tests, longtemps attendus, ont failli échapper aux pharmaciens, alors même que le dépistage de masse était présenté comme stratégique.
Aujourd’hui, en post crise, qu’en est-il des pharmaciens ?
L’officine est un sujet inexistant au sein du Ségur de la santé dont l’objectif est pourtant de « bâtir les fondations d’un système de santé […] plus à l’écoute de ses professionnels… ». Or, les pharmaciens ont rempli leur rôle de professionnel de santé en continuant d’accueillir les patients et en prenant le relai des médecins généralistes, souvent indisponibles pendant la crise.
La rétribution des pharmaciens n’est pas non plus à l’ordre du jour si l’on en croit les chiffres annoncés pour la ROSP génériques 2021 en chute libre, les baisses de prix des médicaments ou la dernière négociation conventionnelle relative à la dispensation adaptée signée par un seul syndicat. Sa rémunération éventuelle est prévue sous forme de ROSP et calculée sur une période de référence correspondant au confinement…
Finalement, rien ne semble changer dans le monde d’après. Pourquoi sommes-nous les grands oubliés du post confinement ? Notre profession manque-t-elle de cohésion pour faire entendre ses revendications ? Est-ce le constat d’un manque d’unité chez les pharmaciens et leurs représentants ?
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