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Promouvoir un exercice libéral et responsable

Fin surprise du contact tracing à l’officine : les pharmaciens encore sommés de s’adapter

La dernière salve de mesures liée à la sortie de crise sanitaire met fin au contact tracing effectué par les officinaux.

Un manque récurrent de visibilité qui exaspère


La disparition en catimini du contact tracing et de l’indemnité associée pour les pharmaciens, depuis le 1er avril, impose à nouveau aux pharmaciens d’ajuster leur organisation aux fluctuations des décisions gouvernementales.

Comme plusieurs consœurs et confrères nous en ont fait part, la fonctionnalité pour déclarer les cas contacts d’un patient positif au Covid-19 n’est plus disponible dans leur logiciel. En effet, la dernière salve de mesures liée à la sortie de crise sanitaire, entrée en vigueur le 1er avril, met fin au contact tracing effectué par les officinaux. Il faut lire entre les lignes de l’arrêté paru le 30 mars pour le comprendre… et surtout faire preuve d’une forte dose de patience pour encaisser, encore, ce défaut de communication et de considération pour notre profession.
 

L’état d’urgence n’excuse pas tout


Notre syndicat a déjà dénoncé la baisse du prix des tests antigéniques (TAG) de 20 à 16,50€ [https://www.unpf.eu/actualites/actualites/prix-des-tag-en-chute-libre-un-signal-deplorable2]. L’honoraire de dispensation des autotests a également fondu, de 2 à 1€. La majoration de 30€ pour les pharmaciens qui participaient au « contact tracing » disparaît quant à elle totalement. Nous n’avons donc plus à remplir l’outil « Contact Covid ». Une simplification ? Non, car il faut toujours renseigner l’outil SI-DEP pour percevoir la rémunération liée à la réalisation d’un TAG ou la supervision d’un autotest.

Au-delà de l’aspect comptable, c’est la méthode qui ne passe pas. L’état d’urgence n’excuse pas tout. N’a-t-on pas le droit à un minimum de délai, de concertation et d’explication avant toute décision modifiant les dispositions en place dans nos officines ? Depuis plus de deux ans, les pharmaciens ont investi, recruté, adapté leur organisation au dépistage et à la vaccination. Les décisions imprévisibles de nos autorités génèrent pour nous une activité en dents de scie. Il a fallu vacciner massivement jusqu’à la fin subite du pass vaccinal, seconder l’Assurance malade dans le « contact tracing » jusqu’à ce que le besoin ne s’en fasse plus sentir. Merci et au revoir…

Lorsque nous participons à la santé publique, c’est avec le sens de notre mission et de la qualité qu’elle exige. Nous n’acceptons plus d’être baladés d’ordre en contrordre, au mépris du minimum d’information nécessaire pour planifier et mener à bien cet engagement. Il est primordial de reconsidérer, à l’aube du nouveau quinquennat, la confiance et la transparence devant sous-tendre tout partenariat durable entre les pharmaciens et les pouvoirs publics, dans l’intérêt des patients.

Jeudi 7 avril 2022
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