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Promouvoir un exercice libéral et responsable

J’ai été confiné à la pharmacie

Eric Myon, secrétaire général de l’UNPF (Union Nationale des Pharmaciens de France) dirige la pharmacie homéopathique de l’Europe, forte de cinquante employés, à Paris. Entre achats, préparations, et conseils au comptoir, il nous conte son quotidien. 
 

Comme tous les jeudis, dès 8 heures, Eric Myon « libère les préparations ». Son officine, qui a pignon sur rue, au 31 rue d’Amsterdam, a conservé depuis son origine un espace historique un peu particulier, appelé « préparatoire », au sein duquel sont confectionnés divers remèdes (suppositoires, ovules, gélules, poudres, crèmes et homéopathies…etc.) destinés aux clients de la pharmacie ainsi qu’à quelques 400 pharmaciens répartis entre Paris et Ile de France. Le jeudi, toutes les préparations faites par les équipes durant la semaine sont soigneusement contrôlées et pesées avant d’être délivrées et envoyées aux commanditaires.

Routine quotidienne

Comme tous les matins, Eric Myon se livre par ailleurs à sa routine quotidienne : « Je vérifie les comptes de l’entreprise, car ici, on a toujours beaucoup de fluctuations liées à notre grand nombre de salariés et d’achats. J’en profite aussi pour lire les e-mails, apporter des réponses aux patients et aux médecins. Avec notre spécificité homéopathique, beaucoup de gens recherchent des conseils et viennent acheter chez nous. Ensuite, j’adore être au comptoir, c’est là que se trouve notre cœur de métier, je trouve toujours un grand plaisir à former mes équipes, à leur expliquer les traitements, à les sensibiliser à l’accueil des patients… Et puis, comme pour toute entreprise, il me faut gérer les équipes, les ressources humaines, savoir recadrer, positionner les gens aux justes responsabilités, négocier avec la banque, gérer des stocks. Ça requiert un œil un peu plus commerçant. ».

Pour favoriser le bon conseil, atout maître des pharmaciens, Eric Myon encourage l’actualisation des compétences des membres de l’équipe : ceux-ci remettent régulièrement à jour leurs acquis ou se spécialisent dans un domaine particulier. Ensuite, il faut surtout savoir écouter, se mettre à disposition : « Tout malade a besoin d’être accompagné, doit savoir comment utiliser tel remède en fonction de différents paramètres qui lui sont propres. A partir du moment où il a mal, un patient n’est jamais comme nous : il faut savoir l’entendre, mettre en place un cercle vertueux. ».

L’oreille du pharmacien

En cette période délicate d’anxiété et d’isolement, l’oreille du pharmacien est peut-être encore plus précieuse encore : « Beaucoup de gens viennent nous voir pour des problèmes de stress et de sommeil : on parvient à trouver des solutions qui les soulagent et on leur propose aussi des soutions naturelles pour booster leur système immunitaire. ». Attention, même si son cuir est endurci par 17 ans de métier, avec une passion intacte, le pharmacien est fortement confronté : « A cause de la crise, un certain nombre de clients de banlieue ne viennent plus chez nous, ils se servent au plus près. Et puis l’incertitude ambiante et la complexité administrative sont usants, confirme Eric Myon, pour les vaccins par exemple, nous passons une journée à les commander pour 150 médecins, nous prenons énormément de temps, et tout cela pour 50 centimes ! Nous perdons de l’argent… ».

Malgré tout, le pharmacien garde le cap : « Il n’y a jamais une journée où je m’ennuie, reconnaît-il, j’ai même été confiné à la pharmacie. ».
 

Samedi 8 mai 2021
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