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Promouvoir un exercice libéral et responsable

Le Covid a été un accélérateur

Rouages discrets et essentiels de la politique sanitaire, les pharmaciens n’exerceront désormais plus tout à fait leur métier comme avant. Christophe Le Gall, président de l’UNPF, s’en explique.
 

En quoi le Covid a-t-il modifié votre façon de travailler ?

Le Covid a été un accélérateur. Depuis trois ans, nous avions cette capacité de vacciner contre la grippe : au premier jour du mois d’octobre 2020, nous avons vacciné 500 000 personnes ! Du coup, quand il a fallu faire des dépistages, nous avions déjà cette capacité à pratiquer des soins. Nous étions très bien formés, et nous nous sommes révélés très agiles lorsque la pandémie est arrivée : nous avons distribué gratuitement des masques, nous avons fabriqué du gel hydroalcoolique. Mais le vrai point de bascule a été au moment de la vaccination : on a démontré notre capacité à se mobiliser.

Pourtant, vous avez été tardivement intégrés dans le dispositif gouvernemental ?

Nous n’avons pas été impliqués directement et tout de suite en raison des paramètres d’un certain nombre de vaccins et de la façon de les administrer. Il y a eu une méprise : nous aurions été en capacité de vacciner en ARN messager dès le premier jour.

En quoi le Covid a-t-il révélé l’importance de votre rôle ?

Le Covid a surtout révélé l’importance de notre maillage entre officines, notre capacité à intervenir pour des vaccins très loin des centres-villes. D’où l’importance de renforcer ce réseau de proximité. Il faut aujourd’hui nous donner les moyens de remplir nos missions, car toutes les pharmacies n’ont pas la capacité de faire du dépistage, il faut nous donner des moyens pour adapter nos locaux…

Quelles sont les évolutions majeures auxquelles vous êtes confrontés ?

Il faut renforcer notre capacité à échanger et à mailler nos officines afin de créer un réseau d’entraide. Il faut aussi se libérer de certaines missions non essentielles en s’appuyant sur des groupements qui pourraient nous soulager. Nous débordons actuellement sous des quantités de tâches que nous pourrions éviter.

On est bien entendu aussi présents sur les outils numériques : s’ils constituent l’avenir de notre métier, il faut aussi simplifier leur usage. Pour la vaccination par exemple, on a encore trop de tâches administratives à remplir… En termes de dématérialisation, de suivi et d’accompagnement à distance, nous sommes prêts à faire avancer les choses.

Quels sont les autres dossiers d’avenir ?

En même temps que le Covid, nous avons mis des choses en route : les bilans de médication pour les patients, les suivis d’ordonnance pour faciliter la prise de médicaments… Tout cela va s’accélérer avec les outils numériques. Et puis, nous restons fixés sur notre rôle de prévention, nous tenons à nos relations avec nos patients, nous cherchons à les mettre en garde, nous nourrissons des échanges de plus en plus fructueux : la pandémie a amené les gens à prendre davantage soin de leur santé.
 

Samedi 29 mai 2021
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