La crise sanitaire est un bon révélateur de l’état de « santé » et de l’image du pharmacien. Impliqués dès le début du confinement dans la distribution des masques d’état et l’accueil des patients, les pharmaciens sont reconnus comme les professionnels de santé ayant été au cœur du dispositif d’accompagnement pendant la crise par 71% des français. Ils sont même 17% à souhaiter les solliciter plus fréquemment pour des conseils ou un accompagnement médical.
Et pourtant, force est de constater qu’ils sont fort peu soutenus par les pouvoirs publics qui leur ont tout d’abord interdit de vendre des masques et ne leur ont pas fourni de tests. A ce sujet, l’UNPF se réjouit que Christelle Dubos, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, ait annoncé la publication prochaine d’un arrêté autorisant les TROD COVID en officine. Vos réactions et réponses à notre sondage sur les tests ont permis de lever les blocages.
Rappelons qu’en ville, bon nombre de médecins étaient indisponibles pendant le COVID et que ce sont les pharmaciens qui ont assuré le suivi des patients. Leur rôle en matière de veille sanitaire (sentinelle) ou médico-social (alerte sur les violences conjugales pendant le confinement) est bien fondamental et de plus en plus important.
Or, s’ils sont sollicités pour être des acteurs de prévention, leur rétribution est loin d’être à la hauteur de leur investissement...
Nous ne citerons que l’avenant 19 à la Convention pharmaceutique qui prévoit une réduction drastique de la ROSP 2021 (65 M€ vs 165 M€ en 2018) ou la diminution des honoraires pour ordonnances complexes. Les signaux envoyés par les organismes de tutelle sont peu reconnaissants, même en pleine réflexion sur les priorités à donner à notre système de santé.
Etes-vous d’accord avec notre analyse de la situation ?
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