L’arrêté du 1er juin sur la sortie de l’état d’urgence plafonne l’indemnisation des professionnels de santé libéraux à 50 vaccins par jour, dans une limite de 555 par mois…
Quel est le sens d’une telle mesure, alors qu’une vaccination massive et rapide s’impose ? Après avoir été successivement privés de vacciner, puis autorisés mais au compte-goutte… les pharmaciens sont maintenant plafonnés ! Les voilà encore une fois entravés dans l’effort qu’ils mènent avec courage et succès malgré les obstacles : déjà plus d’1,5 million de personnes ont été vaccinées en officine (voir le suivi de la vaccination COVID-19 en officine).
Mais les pharmaciens ne sont pas les variables d’ajustement de la campagne vaccinale et en ont assez des incohérences. On nous répondra que peu de pharmaciens effectuent plus de 50 vaccinations par jour. Mais que diront ceux qui dépassent ce nombre à leurs derniers patients du jour ? « Rentrez chez vous » ? « Nous avons atteint le quota, merci de revenir demain » ? Dans les zones touristiques où les estivants candidats tardifs à la vaccination afflueront, cela pourrait poser problème.
Les pharmaciens mobilisés sans relâche depuis 15 mois méritent mieux qu’un tel signal.
L’UNPF appelle donc à retirer ce plafonnement, dénué de sens.