Un arrêté du 7 juillet 2021 prévoit que lors de l’injection d’une première dose de vaccin, un test sérologique soit réalisé pour les personnes n’ayant pas été dépistées positives dans l’année précédent l’injection.
Cet arrêté fixe également l’indemnité du pharmacien à 2,50€ !
Le pharmacien facturera la réalisation du test et du vaccin 10,40€ TTC. Le prix du test est, quant à lui, fixé à 5,52€ TTC.
Les tests sérologiques seront délivrés gratuitement aux professionnels de santé : médecins libéraux, sages-femmes, infirmiers sur présentation d’un justificatif. Cette dispensation sera facturée 6,02€ TTC à l’assurance maladie.
L’UNPF juge ce montant indigne et souhaite que le Ministère de la santé reconnaisse enfin le rôle et l’implication des pharmaciens depuis le début de la crise sanitaire. Ils ont dispensé des masques gratuitement, joué un rôle majeur dans le dépistage en réalisant 80% des tests antigéniques, ont dû se battre pour participer à la vaccination, n’ont reçu des doses de vaccins qu’au compte-goutte et ont dû gérer la « crise » du vaccin Astra Zeneca, rejeté par la population. Les pharmaciens travaillent au quotidien pour faire avancer la vaccination et faire reculer le virus, mais n’obtiennent au bout du compte aucune considération de la part de leurs autorités de tutelle.
Rappelons que la réalisation des tests sérologiques rapides en officine engage la responsabilité du pharmacien, requiert de l’expertise, du temps, un espace dédié et génère des déchets de soins à risques infectieux (DASRI).
Les pharmaciens sont prêts à prendre à bras le corps la gestion de la pandémie à condition qu’ils soient rémunérés correctement pour le faire, comme ils l’ont prouvé dans la réalisation des tests antigéniques. Ils ont su se mobiliser et s’organiser pour faire du dépistage un outil efficace de lutte contre la propagation du virus. Ce que nous impose le gouvernement aujourd’hui pour la réalisation des tests sérologiques est juste indécent et ne permettra pas de mobiliser la profession…
L’UNPF appelle les autres syndicats à réagir et à ne pas laisser les intérêts des pharmaciens passer au second plan, surtout à l’approche des futures négociations conventionnelles.
Mardi 13 juillet 2021