Depuis plus d’un an maintenant, l’UNPF s’insurge contre le plafonnement de la vaccination contre la COVID 19 en officine. Si le seuil a été modifié, les pharmaciens demeurent limités à 1111 vaccins par mois, soit environ 43 vaccins par jour.
Depuis deux ans, la COVID 19 constitue un problème de santé publique majeur, pour lequel les professionnels de santé, dont les pharmaciens, ont été très sollicités. La 7ème vague que nous traversons actuellement, en est la preuve, l’épidémie n’est pas terminée et nécessite toutes les bonnes volontés pour mettre en place les mesures de prévention adéquates : les tests et la vaccination.
Or, de nombreux pharmaciens ne proposent pas la vaccination car ils sont dans l’incapacité de le faire ! La rémunération, trop faible, ne permet pas de pouvoir recruter du personnel supplémentaire.
Mettre en place la vaccination implique de revoir l’organisation de la pharmacie, de renforcer ses équipes afin de ne pas créer de déséquilibres en interne (qui contrôle les ordonnances au comptoir ?), bref, d’investir. Mais toutes les pharmacies et, notamment les plus petites, n’ont pas les moyens de le faire, ce qui est de très mauvais augure pour la mise en place des missions prévues par la nouvelle Convention.
Le plafonnement nous met dans une situation ubuesque, compte tenu de la reprise de l’épidémie : Soit les pharmaciens ne peuvent proposer cette nouvelle mission, soit ceux qui vaccinent ont un surcroît de demandes et ne sont pas rémunérés à la hauteur de leur implication. Cela est inquiétant pour cet automne car les pharmacies qui vaccinent devront anticiper un volume important de vaccins.
Il serait temps de nous donner pleinement les moyens de réaliser toutes les nouvelles missions qu’on nous demande au lieu de limiter nos actions : outre l’enregistrement des vaccins, la dispensation à domicile, le fractionnement / déconditionnement des antibiotiques et même le nombre d’apprentis par officine sont plafonnés ! L’UNPF demande donc le déplafonnement de toutes ces missions afin de permettre aux pharmaciens de pouvoir les mettre en place de manière pertinente et efficiente.