Le modèle économique
Le modèle économique actuel ne permet plus d’assurer la rentabilité des officines et n’incite pas les étudiants à choisir la filière officine (en recul de 5,7% selon les chiffres du CNOP 2018). Pour redynamiser la profession, l’UNPF préconise plusieurs pistes.
Favoriser les regroupements et autoriser la rétrocession
Il s’agit à la fois de mutualiser les ressources et de s’appuyer sur des structures suffisamment importantes qui permettent de :
- réaliser des économies d’échelle,
- •disposer d’une surface financière importante pour assumer un stock permettant un meilleur service au patient,
- •avoir des centres de ressources différents : prestations de conseils, suivi du patient…
- •transmettre les officines plus facilement en intégrant les jeunes diplômés,
- •assurer une amplitude horaire plus vaste avec la présence de plusieurs titulaires,
- •assurer une gestion des ressources humaines plus fiable : formation continue...
L’UNPF souhaite que les pharmaciens puissent utiliser les SRA et CAP pour des commandes groupées concernant tous les médicaments et pas seulement des médicaments non remboursables et surtout, l’autorisation de la rétrocession entre pharmaciens pour permettre, notamment aux petites pharmacies, d’accéder à des médicaments à un prix négocié et ainsi de mieux maîtriser leurs marges.
Le recours à la sous-traitance
Certaines spécificités à haute valeur ajoutée du métier de pharmacien nécessitent des investissements matériels et humains conséquents. C’est, par exemple, le cas pour la PDA et les préparations magistrales. Compte tenu des exigences de qualité et de sécurité nécessaires, certaines officines en sont écartées d’emblée. La clé est le recours à la sous-traitance entre officinaux, pour permettre à toute officine de pratiquer l’acte de dispensation gobale, qui fait partie intégrante de ses missions. Là encore, il s’agit de remettre le patient au cœur du sujet : l’objectif est de leur assurer l’observance des traitements et d’éviter les accidents iatrogéniques.